Déclaration adressée publiquement lors de l’ouverture de la concertation à Rouen le 2 juin 2014
L’association pour le Contournement Est que je représente ici soutient ce projet d’infrastructure depuis le débat public de 2005.
Durant cette dernière décennie, cette association soutenue par le monde économique n’a eu de cesse d’interpeller l’ensemble des acteurs responsables de la mise en œuvre de ce projet essentiel pour notre agglomération.
Nous sommes aujourd’hui à un point de non retour, qu’on le veuille ou non, si le tracé préférentiel, sujet de cette concertation, n’était pas retenu, c’est le projet lui-même qui serait remis en cause, voire abandonné.
Quel désespoir ce serait pour notre future métropole, la seule à ne pas disposer de contournement routier, condamnée à subir les affres d’un manque d’attractivité. Un manque d’attractivité préjudiciable pour son développement économique, et assurément pénalisant pour l’emploi dans un contexte actuel particulièrement préoccupant.
Quel désespoir ce serait aussi pour Haropa Port de Rouen, premier port céréalier d’Europe, avec ses entrepôts, le véritable magasin de la région Ile-de-France, un grand port maritime qui au cœur de l’axe Seine s’est lancé dans d’importants travaux pour dynamiser ses activités et ouvrir une voie nouvelle pour maintenir et développer les secteurs porteurs d’emplois.
Quel désespoir ce serait enfin pour les habitants de cette capitale régionale, et plus particulièrement ceux de plus en plus nombreux des plateaux Nord et Est, condamnés à subir la saturation des voies pénétrantes, seuls accès possibles à leur lieu de travail, aux commerces du centre et à toutes les structures publiques ou privées indispensables à leur bien-être.
Inutile de noircir encore ce tableau, et profitons de cette nouvelle étape pour convaincre toutes celles et tous ceux qui doutent encore de l’importance de cette infrastructure.
Qu’ils sachent que le Contournement de Rouen a fait l’objet de nombreuses études et qu’il a acquis au cours de ces trente dernières années au travers des différentes procédures administratives une légitime reconnaissance de son utilité.
Retenu comme projet structurant lors du débat public de 2005, conforme au Grenelle 1 de l’environnement, inscrit au Schéma National des Infrastructures Terrestres, et classé en première priorité par la commission « Mobilité 21 », il fait consensus au niveau de l’Etat, des Collectivités Territoriales, des Chambres de Commerce et d’Industrie, des différentes fédérations professionnelles, et d’une grande majorité des habitants de cette agglomération. Ainsi en 2005, 88% des Rouennais étaient largement favorables au contournement, ainsi que 5 000 pétitionnaires sur 5 500 signataires.
En 2009, 2800 chefs d’entreprise représentant le 1/3 des emplois de l’agglomération ont répondu favorablement à notre appel pour accélérer la procédure de réalisation de cette infrastructure.
Qu’ils sachent que la liaison A28/A13 va permettre de préserver la métropole du trafic routier de transit et de fluidifier les trafics d’échanges avec les zones industrialo-portuaires, ce qui améliorera la qualité de l’air sur l’ensemble de la métropole.
Qu’ils sachent que cette même liaison ouvrira un accès vers les bassins d’emplois de la vallée de l’Andelle et de l’Eure.
Qu’ils sachent qu’elle sera un des maillons structurants pour permettre le contournement court et complet de l’agglomération.
Qu’ils sachent enfin qu’avec leur soutien au tracé préférentiel, le Contournement de Rouen ne sera plus une chimère pour les uns, l’Arlésienne pour d’autres, un serpent de mer que l’on se passe de génération en génération depuis 40 ans.
Oui, cette fois avec une adhésion franche, massive, et conforme à l’intérêt général, tous les feux sont au vert pour que s’ouvre en 2024, la nouvelle liaison routière tant attendue.